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Fukushima le point de départ
Le 11 mars 2011, je reste abasourdi devant les explosions successives des réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima.
Planqué derrière mon téléviseur, abrité par des milliers de kilomètres, je prononce fébrilement la formule consacrée en de telle circonstance : Comment a-t-on pu en arriver là ?
Consterné, je distribue une première salve de pourquoi ? de comment ? de qui ? de où ? de quand ? de quoi ? de combien ?
Cela me permettant de produire une première constatation :
La somme de connaissance nécessaire à la conception et au fonctionnement d'une centrale nucléaire est tout simplement colossale. La quantité de cellules grises affectées à cette tâche est considérable. A travers le monde, un nombre imposant de physiciens surdiplômés est affecté et mobilisé au profit de ces cathédrales de technologies.
Parallèlement à cela, je ne pouvait que constater la vulnérabilité de cette usine Japonaise, alors que les centrales nucléaires à travers le monde sont réputées comme étant les plus contrôlé et surveillé de toute les infrastructures industrielles à risque.
Voici une disposition quelque peu paradoxale, m'exhortant au questionnement sur de possible négligences ou imprudences incombant aux tenanciers du nucléaire.
C'est avec cette mise en perspective que j'entrepris ma quête d'informations pour saisir au mieux l'entièreté des faits. Discerner les tenants et aboutissants qui entourait une telle catastrophe.
Mais la compréhension des processus en oeuvre lors d'un tel accident, demande en amont, une connaissance minimale du fonctionnement d'une centrale nucléaire. Il me fallait comprendre la fission nucléaire et sa maîtrise dans les réacteurs. Comprendre la perte de contrôle provoqué par le tsunami et l'émission dans l'environnement de matière radioactive.
La physique nucléaire étant difficile à ingurgité, j'ai vite calé en route. Mais au détour d'une recherche sur Internet, je marque un arrêt sur un astrophysicien qui capte mon attention. Il alimente un site web ou foisonne de nombreux dossiers principalement scientifiques, dont des articles concernant les risques du nucléaire.
Je visionne quelques vidéos de ce chercheur, au ton singulier. Ces propos son couramment jalonné de truculentes anecdotes sur le monde scientifique, touchant parfois au burlesque. Ce surprenant et original scientifique se dénomme
Jean-Pierre Petit.
(Quelques dossiers sur le nucléaire parmi d'autres :
ici
puis
là
, ou encore sur
ITER
ou sur
ASTRID
).
La science sans conscience, est un sujet qu'il aborde fréquemment et cela avec des approches que nous qualifierons de peut courante. Cela fait de lui et c'est le moins que l'on puisse dire : un chercheur non-conformiste.
D'autres facettes dessinent aussi les contours de sa personnalité. Celles-ci conférant de fâcheux désagrément :
En froid avec de nombreuses personnalités, Jean-Pierre Petit profère des critiques acerbes envers de nombreux collègues. Il est mis à l'index de la communauté scientifique.
Il dirige les internautes vers certaines thèses classées conspirationnistes, où vérités et mystifications s’imbriquent étroitement, jusqu’à ne plus pouvoir se dissocier.
C'est avec méfiance, doutes et incertitudes que j'ai continué malgré tout à l'écouter, trouvant en lui matière à réflexions. Les sujets abordé par cet homme de science font réagir, parfois sursauter, voir bondir. En tout cas, il bouscule et dérange. Ses positions non aseptisées sont peu consensuel, cela conduisant à produire un fort clivage à son égard.
Certains sont des admirateurs percevant en lui un visionnaire de l'astrophysique, un
Nikola Tesla
du XXI Siècle.
D'autres sont d'inflexibles détracteurs le dénigrant avec force. Vilipendé, bafoué, il est accusé d'entacher les institutions scientifiques. Rare sont ceux qui dans la sphère scientifique ose cautionner les pantalonnades d'un astrophysicien qui aurait perdu le sens de la réalité.
Voilà de quoi, attiser la curiosité. Pour quelle raisons est t'il adulé par les uns, et pendu à un croc de bouché par les autres ?
Cheminons dans les couloirs de la science et de la conscience. En appliquant une pensée critique, en produisant des doutes, en remettant en question des opinions, des valeurs, des arguments, en précisant la représentation que nous nous faisons du réel.
Cette randonnée à débutée par les centrales nucléaires, puis nous à conduit à croisé le chemin de JP Petit, qui est un prétexte pour aborder le thème de la vulgarisation scientifique, puis ...
La vulgarisation scientifique
Quant l'on conduit une voiture ou que l'on regarde son poste de télévision, on le fait sans connaitre parfaitement toutes les pièces qui compose et anime ces ensembles de mécaniques ou d'électroniques. Par contre nous connaissons les grands principes qui permettent leur fonctionnement. Ces principes nous sont enseignés avec plus ou moins de réussite. La qualité de la vulgarisation scientifique a ici toute sont importance. Si l'on veut comprendre dans sa globalité, le fonctionnement d'une centrale nucléaire. Le vulgarisateur doit entretenir notre curiosité, tout en étant clair et concis.
Pour ma part, Le 1er ouvrage de vulgarisation scientifique en ma possession, date du début des années 1980. A la maison, nous étions abonnés à un distributeur de livre par correspondance. En cas d'oubli de commandes, un ouvrage imposé nous parvenait dans la boite aux lettres. Ce trimestre là, le choix du distributeur porta sur un best seller de vulgarisation scientifique : "COSMOS" écrit par l'astronome américain
Carl Sagan
. Cet ouvrage arrivé un peu par hasard, reçu un accueil chaleureux sur ma table de chevet.
Agréablement illustré "COSMOS" est une véritable épopée de la connaissance, s'affranchissant des barrières traditionnelles de la science, celles qui séparent l'astronomie de la biologie, les étoiles des cellules, l'homme de l'Univers.
Un chapitre entier était dédié a l'étude des probabilités concernant l'existence de vie extraterrestre. Carl Sagan est l'un des fondateurs de
l'exobiologie
. Il a initié le programme
Viking
(1975), composé de modules de recherches ayant atterri sur Mars, pour déceler entre autres des formes de vie.
L'idée d'une possibilité de vie en dehors de notre planète, a stimulé Carl Sagan tout au long de sa carrière. Il est un des promoteurs du programme
SETI
, qui regroupe des projets dont le but est de détecter les signaux qu’une intelligence extraterrestre pourrait émettre.
Carl Sagan est aussi à l'origine en 1972 d'une initiative mondialement connue. L'apposition sur les sondes
Pioneer
en partance pour Jupiter et Saturne, de
plaques en or
délivrant des informations sur notre civilisation à d'éventuels êtres intelligents.
Une des originalités du questionnement sur la vie extraterrestre, est de conduire le scientifique à s'interroger sur les conditions nécessaire au développement durable d'une civilisation pourvue de technologies. Cela produit un éveil de conscience, qui poussa Carl Sagan à s'ériger contre la prolifération des armes nucléaires, et du risque d'autodestruction issue de nos technologies.
Vers la fin de sa vie, Carl Sagan a adopté la position du
scepticisme scientifique
. Cela consistant en une attitude circonspecte vis-à-vis des allégations non étayées par des preuves empiriques ou par la reproductibilité (en particulier sur la possibilité que l'hypothèse extraterrestre puisse expliquer le phénomène ovni).
Examinons maintenant, ce qu'il en est de notre astrophysicien made in France.
Comme Carl Sagan, JP Petit est un bon vulgarisateur scientifique. Il est doté d'un esprit chatoyant, convenant bien à cet exercice.
C'est une qualité essentielle, lorsque l'on touche des domaines très techniques, devenant vite rébarbatif.
Et comme Carl Sagan, la possibilité d'une vie extraterrestre à profondément stimulé JP Petit, qui a toujours affiché son intérêt pour le sujet. Cependant, cette orientation a attiré sur lui l'inimitié de nombreux collègues, tout comme celle de sa hiérarchie au CNRS.
Il ose s'aventurer là ou la plupart des autres scientifiques font demi-tour par prudence. Aussi, Le risque est grand pour notre
savanturier
de déraper sur une chaussée trop glissante et de faire d'irréparables sorties de routes. Ce qui s’ensuit, la décrédibilisassions entière de l'homme de science et donc de toutes ses idées et travaux.
La suite au Chapitre n°2 :
Le chercheur non-standard.